Ce qu’il faut savoir sur la Statue de la Liberté

Publié le : 16 octobre 202011 mins de lecture

« Liberty enlightening the world », tel est le vrai nom de la statue de la liberté, symbole des États-Unis d’Amérique. Une traduction, en réalité, du premier véritable titre, en français et donné naissance par les deux créateurs et concepteurs du célèbre monument : « La liberté éclairant le monde ». Pour tous, depuis plus d’un siècle, elle est plus simplement appelée « La Statue de la Liberté ». Même si les Américains n’hésitent pas, parfois, à l’appeler par un joli surnom : Lady Liberty.

C’est le 19 juin 1885 que la dame la plus célèbre du monde est entrée pour la première fois dans le port de New York. Pendant des années, elle sera un symbole d’espoir pour des millions de migrants qui arrivent aux États-Unis d’Amérique à la recherche de leur fortune ; parmi eux, comme on le sait, dans les trente premières années du XXe siècle, des millions et des millions d’Italiens (une vingtaine).

Une idée française

Édouard René de Laboulaye et Frédéric Auguste Bartholdi : le premier créateur, le second patriote et sculpteur français. Ils ont été responsables de la création du monument, qui a en fait été imaginé, conçu et construit entièrement sur le sol français. Une fois la statue de la liberté créée, elle a été donnée aux États-Unis en signe d’amitié entre les deux peuples, en l’honneur de la Déclaration d’indépendance américaine un siècle plus tôt. Bien sûr, le transport transatlantique s’est fait par mer (il était divisé en centaines et en centaines de blocs) et, en raison du manque de fonds pour la construction de la base, un abonnement public a été utilisé, grâce à une initiative éditoriale signée par le New York Times.

Ce sont les gens, les New-Yorkais en fait, qui ont fait en sorte que « Lady Liberty » puisse avoir son piédestal désormais historique. En vérité, outre les deux créateurs français, une grande partie du mérite revient à un autre génie de l’architecture d’outre-Alpes : Gustave Eiffel, l’auteur de la célèbre tour parisienne qui porte son propre nom. En fait, ce dernier était principalement responsable de la structure de soutien réticulaire interne, ce qui n’est pas rien, si l’on regarde de près, surtout si l’on considère la taille de la célèbre statue. La vieille dame, en fait, mesure 93 mètres de haut, y compris les 47 de la base.

Il est également visible jusqu’à une distance de 40 kilomètres. La construction proprement dite, il faut le noter, a eu lieu entre 1880 et 1886, tout en revenant à la même structure réticulaire interne, il faut dire qu’elle est faite d’acier et est recouverte de 300 feuilles de cuivre façonnées et rivetées entre elles. La base, en outre, est granitique et gris-rose, d’origine sarde.

Ce que représente la Statue de la Liberté

Comme on le sait, il représente la liberté, ou plutôt le flambeau de la liberté (et en cela, il faut le souligner, il n’est pas difficile de retracer l’héritage des Lumières d’une marque totalement française). D’autre part, la femme protagoniste de la représentation détient un livre portant la date du « 4 juillet MDCCLXXVI » (4 juillet 1776, jour de l’indépendance américaine). Au-dessous, à ses pieds, se trouvent des chaînes brisées, symbolisant la libération de toute forme de tyrannie, tandis qu’à sa tête, les sept points veulent porter l’idée de liberté au-delà de toute forme de territorialisme, en l’universalisant au maximum : qu’elle aille, précisément, pour les sept mers du monde.

A considérer également un petit détail concernant la torche qui tient la statue : il ne s’agit en effet pas de la torche d’origine, car elle a été remplacée en 1916 parce qu’elle était endommagée. L’original peut cependant être visité, car il est à la disposition des touristes à l’intérieur du musée consacré à la statue de la Liberté, situé sur l’île de la Liberté.

Actuellement, un ascenseur interne mène au dernier étage du sous-sol, puis marche jusqu’à la torche d’où l’on peut admirer tout Manhattan.

L’île de la Liberté

La Statue de la Liberté se trouve au centre de la célèbre baie de Manhattan, à l’entrée du fleuve Hudson, sur l’île rocheuse de Liberty Island (autrefois Bedloe’s Island). Cette petite île a également vu le jour lorsque le monument a été érigé, grâce au projet de l’architecte Daniel McCasde, conçu en 1885, dans le but de rendre la baie de la ville plus verte et plus luxuriante en vue de l’arrivée imminente de la Statue de la Liberté. Il est curieux que l’île elle-même ait également la forme d’une étoile.

Son inauguration a donné naissance à l’une des coutumes les plus sincères de la culture américaine : cette forme particulière de défilé avec des drapeaux qui caractérise toutes les fêtes nationales américaines. Le premier, véritable « défilé de chatouilles », c’est l’expression exacte, s’est formé naturellement, juste pour accueillir « Lady Liberty » et ce n’est pas un hasard si à New York, cette coutume est plus sincère qu’ailleurs aux États-Unis. Quoi qu’il en soit, en 1924, la statue est devenue un monument national avec l’île sur laquelle elle est placée.

Références littéraires

Le piédestal du monument porte un beau sonnet intitulé The New Colossus, écrit par la poétesse américaine Emma Lazarus. En fait, plus que de célébrer l’Amérique, le sonnet tire son inspiration de la banlieue de New York, résultat d’une prise de conscience de la poétesse qui, cependant, en écrivant ce sonnet, a atteint encore plus le but de rendre hommage à la statue, en l’occurrence conçue comme un véritable symbole positif pour les migrants. Ci-dessous, le poème :

Donnez-moi vos fatigués, vos pauvres, vos masses froides désireuses de respirer librement, les misérables déchets de vos plages bondées. Envoyez-les vers moi, les sans-abri, la tempête qui me secoue, et je lèverai mon flambeau par la porte d’or.

La fascination de la Statue de la Liberté pour le travail de nombreux artistes, en particulier des écrivains, est pour le moins évidente. Louis-Ferdinand Céline, pour ne citer que l’un des plus importants, dans son « Voyage au bout de la nuit », tout en racontant le débarquement sur Ellis Island – destination obligatoire de la quarantaine des immigrants – en fait presque un protagoniste du roman, avec pour toile de fond l’histoire qu’il raconte.

John Dos Passos, un autre écrivain de nationalité américaine mais d’origine clairement latine, dans son « Manhattan transfert » en parle souvent, y situant quelques « scènes » du roman. Sans parler des extraordinaires divagations des « seconds tropiques » racontées par l’écrivain américain Henry Miller, dans son très important « Tropique du Capricorne », dans lequel l’histoire du narrateur I se déroule à New York, avec de fréquentes digressions sur le symbole américain par excellence.

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Curiosité à propos de la statue de la Liberté

Certaines idées sur l’inspiration de son créateur, Frédéric Auguste Bartholdi, concernant les formes générales de « Dame Liberté » sont amusantes. Selon beaucoup, c’est la statue de la Liberté de la Poésie, présente sur le monument funéraire de Giovanni Battista Niccolini dans la Basilique de Santa Croce à Florence, qui l’a inspiré. L’œuvre, fille du génie du sculpteur sur marbre Pio Fedi, en l’honneur du poète, a été réalisée entre 1870 et 1885. Très probablement, il faut le dire, l’œuvre, depuis ses premières esquisses, a été vue par Viollet Le Duc, architecte et sculpteur qui a visité Florence à plusieurs reprises à cette époque et, surtout, maître d’Auguste Bartholdi. Pour dire ce dernier, cependant, malgré les similitudes évidentes entre les deux sculptures, le visage de la Statue de la Liberté s’inspire uniquement de celui de la mère du designer français.

Outre Florence, il y aurait aussi Milan pour revendiquer son patrimoine artistique. En fait, la statue présente également des similitudes avec l’œuvre « La Legge Nuova », datée de 1810 et placée sur le balcon du Dôme à Milan. Il a été réalisé en marbre par l’artiste Camillo Pacetti.

Enfin, il faut dire que le premier prototype de la statue a été construit en 1870, à petite échelle bien sûr. Et, à ce jour, elle est située à Paris, près du pont de Grenelle, sur l’île aux Cygnes, une île de la Seine. Outre cette référence, il ne faut pas oublier les différents clones ou tentatives qui peuplent certaines villes du monde, comme celle située à Las Vegas, aux États-Unis, et le clone présent à la place à Tokyo, au Japon.

Le plus grand monument maçonnique du monde ?

Parmi les curiosités, il y a aussi la revendication de type maçonnique. Selon certaines théories, ce qui représente la liberté dans le monde entier à travers sa torche symbolique est en fait une référence maçonnique claire : la plus voyante de la terre.

Ce qui a été « vendu » comme un cadeau officiel de la France à l’Amérique ne serait rien d’autre qu’un cadeau complètement officieux des francs-maçons français à leurs collègues en poste à l’étranger. Apparemment, il faut l’admettre, le sculpteur Bartholdi lui-même était membre de la Franc-maçonnerie et le flambeau lui-même, le « flambeau de la lumière », est un symbole maçonnique clair.

Par ce don, les francs-maçons français entendaient donc commémorer non seulement les pères fondateurs de l’indépendance américaine (dont beaucoup étaient des francs-maçons), mais aussi la même contribution apportée à la cause américaine par les « frères » français. Selon certaines sources, en effet, Benjamin Franklin, l’un des Pères de l’Indépendance américaine, aurait séjourné longtemps en France où il aurait obtenu, précisément de la Franc-maçonnerie française, des financements et des fournitures d’armes et de nourriture substantiels pour l’armée insurgée.

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